martes, 15 de septiembre de 2009

Nouvelles Orientales


Ce n'est pas assez dire que l'art, aux yeux de Yourcenar, est une catégorie fondamentale de la réalité. C'est plutôt la réalité qui est une catégorie subalterne de l'art. C'est le sens, j'imagine, qu'il faut donner à la première de ses merveilleuses Nouvelles orientales. Le vieux peintre Wang-Fô, avant d'ètre exécuté, est contraint par l'empereur, qui se veut amateur d'art, à peindre un dernier tableau. Il y a la mer sur ce tableau, et tous les vents de la mer, et un grand navire qui se promene sur les flots. Et tout cela est si beau et si vrai, et tout cela sonne si juste qu'on dirait que la mer envahit la prison. Alors,Wang-Fô monte à bord du navire avec son disciple Ling et ils disparaissent à jamais, tous les deux, sur cette mer de jade inventée par Wang-Fô.

cf".Une autre histoire de la littérature française". Jean d'Ormesson

No hay comentarios:

Publicar un comentario