lunes, 16 de noviembre de 2009

Après la lecture de Ridicule


Cette satire mordante, qui dresse un portraît de la cour de Louis XVI, retentit encore aujourd'hui .
Le paraître, les jeux de langage, l'avidité du pouvoir, la vanité, le décalage social...,appairassent comme une invariable manifestation de la nature humaine .
Les critiques publiées à la sortie du film de Patrice Leconte, basé sur le roman, ont insisté sur cet aspect en nous parlant de personnages d'une boulversante modernité, mais aussi en soulignant l'importance d'une histoire "qui tend à dévoiler les liaisons dangereuses du langage".(1)
En effet, le jeu de mots, la moquerie sarcastique , témoignent de la puissance du langage . Langage qui devient un élément essentiel , aussi destructeur d'une réputation que révélateur du brillant trait d'esprit , si nécessaire pour avoir renomée et notorieté .
Sartre fait allusion à la subtilité du ton ironique dans ces termes :
"Dans l'ironie , l'homme anéantit (...) ce qu'il pose ; il donne à croire pour n'être pas cru , il affirme pour nier, il nie pour affirmer , il crée un objet positif mais qui n'a d'autre être que son néant .(2)

(1) critique publiée dans le n°56 des Inrockuptibles, le 30-11-95, par S. Blumenfeld
(2)JP Sartre, Être et Néant , 1943 , page 38 .

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