miércoles, 16 de diciembre de 2009

Samarcande d'Amin Maalouf

SAMARCANDE

Samarcande : une ville, un manuscrit, un poète et la destinée

Pour la première fois dans la littérature de langue française un manuscrit devient un personnage à part entière.
1000 ans d’histoires témoignent du destin du manuscrit des Rubayats d’Omar Khayyâm.
Et comment aborder l’Orient sans tomber dans ses pièges, sans se mêler à ses querelles ? Edward Saïd nous a prévenu dans son livre l’Orientalisme, « on n’est jamais libre lorsque l’on aborde l’Orient ». Maalouf par le biais de ses personnages nous propose quelques points de vue, nous pouvons l’aborder en fou mystique, en poète rêveur, un poétesse analphabète, en bon connaisseur, en sage, en politicien ambitieux, ou tout simplement « ivres d’une coupe éternelle » comme le précise Rumi, un autre auteur d’autres aussi célèbres Rubayats.
Le temps passe et le lien qui produit des attaches avec ceux qui nous ont précédé devient flou, imprécis. Le temps ne nous réunit plus, entre eux et nous, il ne nous reste peut-être que le paysage, les ruines, l’espace, (Samarcande ?).
Paradoxe, les mots d’amour, les mots de la vie, les mots poétiques, ils attisent les enfers, ils sont enfermés, verrouillés, condamnés à périr dans l’incendie et pourtant ils vont se noyer dans un océan de silence.
Il y aurait de milliers de choses à ajouter. Samarcande est un mirage, un oued dans le désert, un lieu de passage, comme il l’est notre monde d’ailleurs.
Amin Maalouf expose son Orient, comme lieu de recherches et de rencontres, se tenant au cœur de tous les espoirs démocratiques. Un autre chapitre, cette fois-ci : littéraire, pour comprendre les événements qui se rattachent à cet Orient bouleversé et bouleversant. Qui de mieux pour être l’Autre, que celui qui est l’Autre des autres, eux : les orientaux. A nous, de nous approcher à eux, d’aller les voir, de les lire...
Chers étudiants je vous souhaite de bonnes fêtes, de belles vacances bien méritées, et une très, très bonne continuation. Avoir fait votre connaissance est une des meilleures choses qui m’est arrivé au cours de ces derniers années. Merci. Bien à vous, le prof.

Carlos.