viernes, 27 de noviembre de 2009

Sous presse, recueil de poésie de Carlos Alvarado-Larroucau

Thot, dieu égyptien de la parole et de l'écriture
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Il est sous presse, le nouveau recueil de poésie du prof. Carlos Alvarado-Larroucau : Je suis aussi... Il sera bientôt publié à Paris, chez L'Harmattan, dans sa prestigieuse Collection Poètes des cinq continents
Dans la préface la romancière Dominique Barbéris nous dit que : "Les images les plus riches de cette poésie viennent du continent amérindien : des magnolias en fleur, des maïs verts, mais la nostalgie ni le regret ne sont les maîtres mots du recueil. Ce qui domine chez Carlos Alvarado est le souci de l’offrande, la quête de la lumière" [...]


"La collection Poètes des cinq Continents non seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d'ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle est déjà riche d'environ 220 volumes, avec une quarantaine de titres par an."
Collection dirigée par:
Maguy Albet, Geneviève Clancy, Léopold Congo Mbemba et Emmanuelle Moysan.

lunes, 16 de noviembre de 2009

Après la lecture de Ridicule


Cette satire mordante, qui dresse un portraît de la cour de Louis XVI, retentit encore aujourd'hui .
Le paraître, les jeux de langage, l'avidité du pouvoir, la vanité, le décalage social...,appairassent comme une invariable manifestation de la nature humaine .
Les critiques publiées à la sortie du film de Patrice Leconte, basé sur le roman, ont insisté sur cet aspect en nous parlant de personnages d'une boulversante modernité, mais aussi en soulignant l'importance d'une histoire "qui tend à dévoiler les liaisons dangereuses du langage".(1)
En effet, le jeu de mots, la moquerie sarcastique , témoignent de la puissance du langage . Langage qui devient un élément essentiel , aussi destructeur d'une réputation que révélateur du brillant trait d'esprit , si nécessaire pour avoir renomée et notorieté .
Sartre fait allusion à la subtilité du ton ironique dans ces termes :
"Dans l'ironie , l'homme anéantit (...) ce qu'il pose ; il donne à croire pour n'être pas cru , il affirme pour nier, il nie pour affirmer , il crée un objet positif mais qui n'a d'autre être que son néant .(2)

(1) critique publiée dans le n°56 des Inrockuptibles, le 30-11-95, par S. Blumenfeld
(2)JP Sartre, Être et Néant , 1943 , page 38 .

domingo, 15 de noviembre de 2009

Ridicule, la fin

Ridicule. Nous avons fini nos lectures.
Un roman où les histoires s’imbriquent dans un complexe réseau. L’imposture, les apparences, le paraître, les mots d’esprit deviennent de vrais personnages.
La parole y joue un rôle de choix.
Grégoire de Ponceludon, un hobereau séduit par la déesse de l’ironie.
Justement, l’ironie du sort fait de Ponceludon un personnage double, c’est un noble-paysan qui veut changer la destinée de son peuple se servant des armes raffinées de la cour, mais il est à la fois un courtisan maladroit qui doit jouer le jeu des rois pour pouvoir parvenir à ses fins.
Le bel esprit régnant à l’époque mènera la noblesse à sa perte, la Révolution fera irruption. La fin : L’exil ou la mort, l’envers et le revers de la même médaille.

Carlos Alvarado-Larroucau

L’exil :

« Au drame de l’arrachement s’ajoute celui de la dépersonnalisation. Âme morte, il va errant, aveugle, sourd, muet.
Sous peine de naufrage, il lui faut coûte que coûte retrouver vue, ouïe et parole, entreprendre le dur apprentissage des moyens d’adaptation qui vous insèrent, vous enserrent dans le tissu social. Mais y passerait-il le restant de ses jours qu’il n’est pas assuré d’y parvenir jamais tout à fait.
Quoi qu’il en soit, sur lui retombe tout l’effort de l’assimilation. Lui, se voit dans sa solitude, son dénuement, en charge de s’ouvrir au milieu où il se trouve transplanté, et non le milieu à lui avec ses ressources inépuisables. […] il n’est guère étonnant qu’il se sente comme victime d’un cauchemar, entraîné comme dans une ronde de spectres grimaçants. […] À l’extrême de l’exil, l’âme magique reprend ses droits chez l’homme pour oblitérer ce qu’il y a eu chez lui, jusque-là, de rationnel et de contrôlé. »


Mohammed Dib