lunes, 21 de septiembre de 2009

Aimer l'image des choses et non les choses elles-mêmes...



"C'est dans un contexte à la fois philosophique et esthétique qu'intervient l'élément central de la peinture chinoise, le Trait du pinceau. (...)
Sous l'angle philosophique, il nous suffit de souligner que le Trait tracé, aux yeux du peintre chinois, est réellement le trait d'union entre l'homme et le surnaturel.
Car le Trait, par son unité interne et la capacité de variation, est Un et Multiple.
Il incarne le processus par lequel l'homme dessinant , rejoint les gestes de la Création.
(...) Le Trait est à la fois le Souffle, le Yin-Yang, le Ciel-Terre, les Dix-mille êtres , tout en prenant en charge le rythme et les pulsions secrètes de l'homme. "

Francois Cheng* , Vide et Plein. Le langage pictural chinois.

*Ecrivain, poète et calligraphe chinois, naturalisé francais. Il est le premier Asiatique élu membre de l'Academie Francaise.

martes, 15 de septiembre de 2009

L'énigme Blanchot



Romancier, critique, adepte de l' écriture fragmentaire, Blanchot a mis en péril la notion de genre littéraire. Celui qui n'a jamais cherché à être un maître à penser n'en est pas moins aujourd'hui une référance majeure auprès des écrivains comme des artistes. Paradoxe de la réception de Blanchot : celui qui compta parmi ses pairs et amis Lévinas, Bataille, Foucault, Lacan, de même qu'Antelme, des Fôrets et Derrida, reste néanmoins une figure suspecte auprès d'une certaine orthodoxie de pensée. Si le gôut qu'avait Blanchot de la solitude et du silence fascine, il continue de susciter la polémique. Enigmatique, au regard de Lévinas, cette pensée du "neutre" est souvent stigmatisée comme nihiliste alors que l'écrivain l'envisageait comme une alternative à la philosophie. Il est grand temps de lire ou de relire Blanchot dans le texte, au-delà des passions intellectuelles qu'il a inspirées.
Thomas Regnier, Magazine-littéraire.Octobre 2003.

Nouvelles Orientales


Ce n'est pas assez dire que l'art, aux yeux de Yourcenar, est une catégorie fondamentale de la réalité. C'est plutôt la réalité qui est une catégorie subalterne de l'art. C'est le sens, j'imagine, qu'il faut donner à la première de ses merveilleuses Nouvelles orientales. Le vieux peintre Wang-Fô, avant d'ètre exécuté, est contraint par l'empereur, qui se veut amateur d'art, à peindre un dernier tableau. Il y a la mer sur ce tableau, et tous les vents de la mer, et un grand navire qui se promene sur les flots. Et tout cela est si beau et si vrai, et tout cela sonne si juste qu'on dirait que la mer envahit la prison. Alors,Wang-Fô monte à bord du navire avec son disciple Ling et ils disparaissent à jamais, tous les deux, sur cette mer de jade inventée par Wang-Fô.

cf".Une autre histoire de la littérature française". Jean d'Ormesson

lunes, 14 de septiembre de 2009

Le vouloir dire de Francis Ponge


" Comment dire les choses, comment les dire sans tomber dans les écueils des idées et des images recues ? . Ce défit est à la base de la réflexion de Francis Ponge.
Confronté au dilème de vouloir dire la chose par un langage qui lui est irréductible, il situe la création poétique dans l'espace entre les mots et les choses.
Elles, elles se tiennent en suspens dans la parole , comme le volet entre la position jour et celle fermée de la nuit.
Et dans l'intervalle, le volet vibre. Il suffit d'entendre son appel.
Quant aux mots, ils doivent repasser par la gorge comme pour la première fois.
Etre attentif au monde muet et "rendre gorge aux mots", tel est la recette pongienne de "l'objet".
La poésie prend ainsi son départ dans la langue, avant la parole, à partir de la chose à dire."
(...)

Article paru dans "La Matricule des Anges", mensuel de la littérature contemporaine, n°4, 1993.
Commentaire du livre "Le vouloir dire de Francis Ponge" de Henry Maldiney.

domingo, 13 de septiembre de 2009

Colonel Chabert Conclusions


Groupe La vie en rose:
Nous croyons que Balzac a réussi dans le texte car il a pu nous montrer les

vices, les vertus, en peignant les caractères, en composant des types.

Il arrive à enregistrer ce que la société de l'époque représentait.

Il fait un inventaire de la société française tellement bien écrit qu'on peut

penser que dans certains cas il fait allusion à toute la société mais c'est une

question universelle qui reste ouverte.

Prochaines Lectures

RIDICULE de Rémi Waterhouse
SAMARCANDE, d'Amin Maalouf



*


Recrée poétique. Plat de Poissons Frits de Francis Ponge

Poissons et Poêle, Pablo Picasso
PLAT DE POISSONS FRITS
Goût, vue, ouïe, odorat... c'est instantané;
Lorsque le poisson de mer cuit à l'huile
s'entrouvre, un jour de soleil sur la nappe, et que les grandes épées qu'il comporte sont prêtes à joncher le sol, que la peau se détache comme la pellicule impressionnable parfois de la plaque exagérément révélée (mais tout ici est beaucoup plus savoureux), ou (com- ment pourrions-nous dire encore ?)... Non, c'est trop bon ! Ça fait comme une boulette élastique, un caramel de peau de pois- son bien grillée au fond de la poêle...
Goût, vue, ouïes, odaurades : cet instant safrané...
C'est alors, au moment qu'on s'apprête à déguster les filets encore vierges, oui ! Sète alors que la haute fenêtre s'ouvre, que la voilure claque et que le pont du petit navire penche ver- tigineusement sur les flots,
Tandis qu'un petit phare de vin doré - qui se tient bien vertical sur la nappe - luit à notre portée.

Nos Prochaines Lectures:

PROGRAMME DE LECTURES

1. Classe du mercredi 16 septembre: "Comment Wang-Fô fut sauvé", (nouvelle) Les Nouvelles Orientales de Marguerite Yourcenar.

2. Classe du mercredi 23 septembre: Ridicule, (roman) de Rémi Waterhouse, pp. 7-100

3. Classe du mercredi 30 septembre: Ridicule, ibidem, pp. 100-205.

4. Classe du mercredi 7 octobre: Ridicule, pp. 205-Fin.

Octobre: Samarcande (roman) d'Amin Maalouf.

La Parure, de Guy de Maupassant

C'était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérances, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l'Instruction publique.
[…]
Mme Loisel semblait vieille, maintenant. Elle était devenue la femme forte, et dure, et rude, des ménages pauvres. Mal peignée, avec les jupes de travers et les mains rouges, elle parlait haut, lavait à grande eau les planchers. Mais parfois, lorsque son mari était au bureau, elle s'asseyait auprès de la fenêtre, et elle songeait à cette soirée d'autrefois, à ce bal où elle avait été si belle et si fêtée.

miércoles, 9 de septiembre de 2009

MAUPASSANT (1850-1893)


"Plus encore que par ses romans, Maupassant se détache de ses grands contemporains et amis, Flaubert et Zola, par ses brefs récits qu'il appelait modestement des "contes", et qui sont en fait des nouvelles, c'est à dire qu'elles appartiennent au genre littéraire le plus ambigu, le plus contraignant. La nouvelle tient en effet du roman, par le souci de la vérité, et du conte, par la recherche de l'acuité expressive, comme d'une plus grande rigueur dans l'écriture. Elle doit, en somme, unir ces deux vertus incomparables : l'intérêt dramatique du roman, la forme parfaite du poème. Rares sont les écrivains qui ont pu sortir vainqueurs d'un tel défi. Maupassant y affirme sa réussitte. Il est le plus grand auteur de nouvelles de notre littérature".
cf: Le Grand Livre Des Lettres.

jueves, 3 de septiembre de 2009

Commentaire à propos de la lecture


Nous avons travaillé ensemble, Beatriz, Maria et moi : notre conclusion à propos de la lecture de Le Colonel Chabert de H.de Balzac est la suivante:
Balzac a bien réussi le propos de son livre: il fait ici une déscription de certains types sociaux qui peuvent bien être reconnus même dans nos sociétés contemporaines: les avocats et leurs double-messages, la hypocrisie des rélations humaines, la peur de perdre ce que l'on a obtenu a force de mensonges (Mme.Chabert) et, du côté des "autres" les gens d'honneur: le sacrifice du Colonel qui abandonne tout ce qu'il pouvait obtenir pour etre conséquent avec son ideé de valeurs, sa conduite exemplaire face à l'egoisme des autres.
Ici Balzac, comme dans toutes ses oeuvres de La Comédie Humaine s'engage dans la description des moeurs de la societé de son époque en versant sur le papier toutes les defauts et les vertus des êtres.
La vision générale est plutot pessimiste vis à vis de la condition humaine malgré l'existence de quelques personnages qui donnent aux lecteurs une certaine indication de la présence des êtres héroïques.

martes, 1 de septiembre de 2009

Commentaire de Graciela Page


Cher prof,
J'ai trouvé la lecture du Colonel Chabert intéressante à tout point de vue : D'abord j'ai apprécié la modernité de notre approche (identité, valeurs, types humaines, etc.); puis j'ai découvert une actualité de sujets (être - paraître, etc.) que jamais je n'avais décelée chez Balzac; mais surtout c'est dans la relecture que j'ai ressenti un vrai plaisir : celui du parcours "en connaisseur".
Je vous en remercie.
A la semaine prochaine.
Graciela