lunes, 31 de agosto de 2009

Commentaire sur "Le Colonel Chabert" Groupe Papillon


Dans le cas du "Colonel Chabert", Balzac a réussi à dresser un inventaire de la première moitié du 19e siècle, de ses vices et de ses vertus, en essayant de raconter l'histoire des moeurs, oubliée par les historiens.
Reste à savoir si ce faisant Balzac est vraiment parvenu à plaire aussi bien aux masses que aux intellectuels, ce qui était son propos.
Publié par : Ana - Silvia - Marga - Graciela

martes, 25 de agosto de 2009

Vocabulaire Balzac

Nourrisseur de bestiaux : Fermier, qui dans ou aux alentours de grandes villes, nourrit des vaches et des ânesses pour faire commerce de leur lait et le vend, à la fin, comme animaux de boucheries.
***
Extrait de: Les métiers de nos ancêtres. Métiers insolites du passé. Les métiers anciens, disparus ou raréfiés d’autre fois. Visiter: http://www.vieuxmetiers.org/

jueves, 20 de agosto de 2009

Sujet et Identité


"Personne ne peut prétendre avec une absolue certitude répondre de son identité, de son nom, comme d’un simple constat ou d’un fait, dès lors qu’il est sujet de la filiation, recevant ainsi d’un autre (ou d’un tiers) un nom, un héritage, un récit dont il aura à prendre la mesure, autant que faire se peut, pour l’assumer, le récrire et le transmettre à son tour. Une large part de ce qui constitue l’identité s’avère ainsi, d’entrée de jeu, de l’ordre du don et du récit. N’étant pas maître de son origine, le sujet demeure lié en cela à une irrémédiable incertitude.
[…]
Identité trompée, trompeuse, qui nous rappelle qu’elle repose sur une déclaration, une parole, un récit, et qu’à cet égard la déclaration d’identité reste incertaine puisque la scène où évolue le désir est inévitablement opaque, trouble, contingente. L’identité […] s’appuie en effet sur une déclaration, un performatif, une parole qui en fait un acte légal, lui donnant ainsi la consistance et la pérennité sur lesquelles se fonde, en partie du moins, l’ordre social".


Jacques CARDINAL, "Perdre son nom, Identité, représentation et vraisemblance dans Le Colonel Chabert", in Poétique (Seuil), Nº 135, Septembre 2003.

Commentaire de MARITA

Balzac au cimetière du Père Lachaise
Au moment de la mort de Balzac

Selon Victor Hugo:

Nous traversames un corridor. Nous montames un escalier couvert d'un tapiz rouge et emcombré d'objets d'art... J'entendis un ralement haut et sinistre. J'etait dans la chambre de Balzac... Une odeur insuportable s'exhalait du lit... Je soulevait la couverture et je pris la main de Balzac. Il ne repondit pas a la presion. Balzac meurt dans la nuit du 17 aout 1850. Sa mère seule est a son chevet.

Avez vous remarqué la date? Le même jour, mois et année que José de San Martin.

Marita

miércoles, 19 de agosto de 2009

Chabert, un commentarie

Je viens de finir, pour la deuxième fois, la lecture du « Colonel Chabert ». Pendant les vacances d’été j’avais lu mon premier roman de Balzac, « Le Père Goriot ». Je trouve plusieurs sujets communs entre les deux œuvres.
D’abord la question du déclin de la vie et de la vieillesse. Les deux personnages, Chabert et Goriot, ont connu des temps meilleurs, mais la vieillesse les rencontre seuls, impuissants, pauvres, malades. Les deux sont self-made-men qui ont réussi et sont devenus riches. Pourtant ils ont tout perdu, mais tous le deux conservent leurs cœurs généreux et peut-être trop naïfs. On a parlé dans la classe que ce roman-ci s’agit de l’être et le paraître. Dans une certaine manière il a eu un peu d’intrigue par rapport a Goriot, aussitôt comme il y a de mystère par rapport a Chabert. L’identité et le respect son donnés ou niés par les autres.
En suite, Goriot et Chabert souffrent la misère à cause des femmes ingrates, qui n’ont pas hésité à les ruiner et qui les ont abandonnés dans leur désespoir en leur niant tout secours.
Les filles de Goriot et la femme de Chabert invoquent les sentiments, les plus chers, (l’amour, la famille, la tendresse), pour les tromper. La lecture de leurs tromperies, de leurs paroles de mauvaise fois, m’ont agacé. Le lecteur d’aujourd’hui ne peut accepter que un homme comme Chabert renonce à lutter, ou que Goriot meure dans la misère, en admettant volontiers être dupés. Les sentiments filiales, l’amour entre l’homme et la femme, seront réduits à des chants de sirènes, ayant pour but celui d'égarer les hommes de bonne foi.
Le Narrateur, dans les deux récits, à travers deux témoins différents, réagira, vers la fin du roman, en se plaignant de la cruauté des hommes, de la bourgeoisie, et de leur emblème : Paris, la cité qui encercle toutes les misères humaines sous une cape de glamour . Le regard du Narrateur sur l’homme est tout à fait pessimiste.
Un autre sujet commun est l’argent. L’argent et la convoitise aveuglent les hommes et elles empêchent de regarder les autres, sans importer quelques soient les liens.
Cependant j’ai trouvé un personnage qui agit comme il faut : Maître Derville, un bon avocat qui a aidé son client, qui s’est intéressé par sa personne et à son problème, qui lui a donné de bons conseils, qui a dessiné une stratégie parfaite pour réussir dans son cas, malheureusement gâté pour la habile manœuvre de Rose Chapotel et pour la générosité stupide et la incroyable naïveté de Chabert.

jueves, 13 de agosto de 2009

Citations de Balzac



"J'avais entrepris une lutte insensée! Je combattais la misère avec ma plume ! Balzac. (cf:groupe.evène.fr).
*
"Comment voulez-vous que j'aie le temps d'observer ? J'ai à peine celui d'écrire." Balzac. (cf:Une autre histoire de la littérature française de Jean
D'Ormesson)
Balzac par Rodin

miércoles, 12 de agosto de 2009

Toute la plaine fut un abîme fumant,
Et mon tambour battait la charge éperdument.
Aux canons se mêlait une fanfare altière,
Et les bombes pleuvaient sur notre cimetière
Comme si l'on cherchait à tuer les tombeaux;
***
Victor Hugo, "Le Cimetière d'Eylau"

lunes, 10 de agosto de 2009

Commentaire à propos de la lecture


Je suis en train de lire pour la deuxième fois le livre et maintenant je ne sais pas si vous tous pouvez "me" lire. Ces mots seulement pour etre sure de que je suis en train de me contacter avec vous.
*
Alba

Histoire ou Littérature

Balzac disait qu'il y a deux histoires: une officielle, menteuse, et puis l'histoire secrète où sont les
véritables causes des événements .
Ceci explique pourquoi il se sentait investi de la mission de transmettre "ce que les époques
déteignent sur les hommes qui les traversent."
A ce propos , il est intéressant de rappeler ce qui a écrit l'écrivain Pierre Jourde (1), au sujet de la fonction de témoignage de la littérature :
"L'histoire reconstitue à posteriori la vie des hommes du passé. La littérature les met en scène, de manière vivante avec leurs douleurs, leurs questions, leurs conflits .
Elle est leur mémoire. La connaissance du passé et du présent, telle que la littérature la conserve , ne passe pas seulement par le biais de l'intellect, mais aussi par celui de l'affectif .
(...) Le savoir littéraire ne nous demeure pas extérieur. Il atteint l'ensemble de notre espace mental et de notre individualité. Il nous engage."


(1) Pierre Jourde est professeur d'université, écrivain et critique littéraire.
Source : nouvelobs.com , blog Confitures de culture, article "A quoi sert la littérature"
date 3 mars 2009 .

jueves, 6 de agosto de 2009

Il vaut la peine de connaître l'autre Honoré

Daumier

Il y a eu un autre Honoré, contemporain de Balzac, qui a peint les mœurs et la "Comédie Humaine", mais qui a utilisé la lithographie au lieu des mots. Je parle d’Honoré Daumier, dont les oeuvres sont exposés au Musée d’ Orsay, comme le "Balzac" de Rodin, qui a mentionné Beatriz.
Je me suis rappelé de lui après avoir lu la description du cabinet de l'avoué qui a écrit Balzac. Daumier a eu le même regard satirique et a décrit avec les pinceaux la réalité de la restauration comme Balzac.
Je vous recommande visiter le site:
http://expositions.bnf.fr/daumier/ et particulièrement ses images de "Gens de Justice":
http://expositions.bnf.fr/daumier/feuille/06_1.htm.
D'après l'article du Petit Larousse qui vous pouvez lire dans le site, "Balzac et lui se rencontraient souvent dans les mêmes journaux" et le célèbre écrivain lui avait conseillé de « faire de dettes » pour avoir du génie.
Larousse finissait l'article en disant: "L'historien qui veut reproduire exactement notre époque doit forcement étudier l'œuvre de Daumier avec autant de soin que la Comédie Humaine de Balzac, ou les grandes séries de Gavarni."

sábado, 1 de agosto de 2009

Séance du 5 Août 09; Balzac et Le Colonel Chabert

Antoine Jean GROS, La Bataille d'Eyleau, Louvre
Le Colonel Chabert:
Le Colonel Chabert est un roman d’Honoré de Balzac qui paraît sous sa forme définitive en 1844. L'œuvre prend son titre définitif en 1844, une première version du texte ayant paru en 1832 (sous le titre la Transaction dans la revue L'Artiste (revue hebdomadaire). Il sera de nouveau publié en feuilleton dans le supplément littéraire du Le Constitutionnel en 1847.
Il entre dans les ''Scènes de la vie privée'' de la Comédie humaine, dont il est un des principaux romans.

Le colonel Chabert, en tant que tel, est une parenthèse émouvante dans la galerie de personnages de la Comédie humaine, un hommage rendu aux grognards de Napoléon Ier.

Si l’on ne retrouve plus ce personnage dans ''la Comédie humaine'' (excepté un rappel dans la Rabouilleuse, où Philippe Bridau évoque la charge glorieuse du colonel Chabert à la bataille d'Eylau, nombre de protagonistes du roman ont, en revanche, un rôle dans les œuvres suivantes ou précédentes, en particulier les gens de robe dont fait partie, Maître Derville.

Maître Derville, qui reçoit le colonel Chabert et accepte de le défendre, est un avoué important dans la Comédie humaine. On le retrouve dans Une ténébreuse affaire où il succède à Maître Bordin, et où le comte de Marsay meurt dans de mystérieuses circonstances.

Maître Derville est aussi l’avoué de la femme de Chabert, ce qui explique son insistance à éviter un procès et à proposer une transaction. Il acquiert dans Gobseck une grande réputation par la manière dont il rétablit la fortune de la vicomtesse de Grandlieu. C’est aussi l’avoué du père Goriot et l’exécuteur testamentaire de Gobseck pour sa nièce Esther dans Splendeurs et misères des courtisanes.

Thème :
Hyacinthe Chabert, enfant trouvé, qui a gagné ses galons de colonel dans la Garde Impériale en participant à l’expédition d’Égypte de Napoléon Ier, a épousé Rose Chapotel, une modeste roturière qu’il a installée dans un luxueux hôtel particulier.

Blessé en participant, au cours de la bataille d'Eylau en 1807, à la charge monumentale donnée par Joachim Murat qui force l’ennemi à la retraite, il est déclaré mort.

Resté vivant sous une montagne de cadavres, Chabert réussit à faire reconnaître son identité de l’autre côté du Rhin et, après de longs détours, il revient à Paris en 1817 pour découvrir que Rose Chapotel, remariée à un homme avide de pouvoir dont elle a deux enfants, portant maintenant le nom de comtesse Ferraud, a liquidé tous les biens du colonel Chabert en minimisant sa succession. Malgré le caractère invraisemblable de l’affaire du vieux Carrick, surnom donné à Chabert par les clercs de l’étude, Maître Derville accepte de s’occuper de l’affaire colonel Chabert.

Chabert voudrait retrouver ses biens, son rang, et peut-être sa femme. Mais il voit tout de suite les obstacles à ce dernier souhait, et il se borne de demander compte de sa fortune disparue.

Après maintes démarches, Derville conseille au colonel Chabert de ne pas saisir la justice et d’accepter une transaction. Le vieil homme est à deux doigts d’accepter lorsque une machination grossière de Rose Chapotel, qui a tenté de séduire son ex-mari par des câlineries, met en lumière la noirceur de ses intentions. Malgré le soutien de Maitre Derville, Chabert alors renonce à toute transaction déshonorante et disparaît pour se réfugier à l’hospice où il devient l’anonyme numéro 164, septième salle. Rencontrant, quelques années après, l’homme rendu méconnaissable par la misère, Derville s’écrie : Quelle destinée. Sorti de « l’hospice des enfants trouvés », il revient mourir à « l’hospice de la vieillesse », après avoir, dans l’intervalle, aidé Napoléon à conquérir l’Égypte et l’Europe.

Adaptation théâtrale :
2 juillet 1832 au théâtre : Le Colonel Chabert, histoire contemporaine en 2 actes, mêlée de chant, avec Jacques Arago, Paris, Théâtre du Vaudeville.

Adaptations au cinéma :
1943: Le Colonel Chabert (film, 1943) de René Le Hénaff
1994: Le Colonel Chabert (film, 1994) d’Yves Angelo.
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Quelques mots extraits de la préface de Pierre Gascar:
"Si Le Colonel Chabert ne comporte aucun élément surnaturel, si le personnage, déclaré officiellement mort à Eyleau et, dès lors, fort en peine pour se faire réadmettre parmi les vivants, ne représente qu'un fantôme historique, un anachronisme social" [...]
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Le Professeur Jacques Cardinal de l'Université de Montréal dans son brillant article "Perdre son nom, Identité, représentation et vraisemblance dans Le Colonel Chabert" , Poétique (Seuil), Nº 135, Septembre 2003; nous rappelle que le roman est une questionnement permanent de l'identité qui se définit entre l'être et le paraître, entre la définition de soi, mêmete, et altérite.
Pour le professeur Cardinal, "L'identité repose[...] en partie du moins, sur la performativité symbolique d'une déclaration. Montage légal qui suppose une chaîne de signatures autorisées qui noue ensemble un sujet et un nom" (p.310).
Cardinal fait attention à une "construction du discours où le simple s'oppose au complexe, comme l'authenticité s'oppose à l'artifice. En cela, le roman est bien autant procès de l'identité que procès de la représentation" (p. 316).